INFOS HEBDO QUARTIER « SPÉCIAL BARRIÈRE DE PARIS »

Barrière de Paris photo 1 05 2020 Barrière de Paris photo 2 05 2020

Barrière de Paris mai 2020

Chers adhérents et habitants du quartier Minimes-Barrière de Paris,

Ce bulletin « Infos hebdo » est particulier, il est consacré, comme annoncé, exclusivement à la Barrière de Paris, point névralgique de notre quartier et bien connu pour ses bouchons quotidiens… sauf pendant la période de confinement…

Bien sûr, vous le retrouverez, comme les neuf bulletins « Infos Hebdo » parus tout au long de cette période de crise sanitaire et de confinement, sur notre site www.comite-de-quartier-minimes-barriere-de-paris.org.

Merci de penser aux adhérents et aux voisins de votre rue qui ne reçoivent pas nos publications, n’ayant pas d’accès à Internet, et de leur transmettre nos Infos.

LA BARRIÈRE DE PARIS, ENTRE PASSE, PRÉSENT ET AVENIR…

Dans notre dernier Info Hebdo, rappelons-nous, un habitant du quartier, Alain, écrivait dans son article « Parcours de mémoire au Nord de Toulouse » « Passant par les lieux de maraîchage, et autrefois des vignes, toutes les routes du Nord Toulousain convergent vers l’octroi, impôt perçu par la municipalité sur les marchandises rentrant en ville, laissant sur notre gauche, La Salade, lieu des fourches patibulaires, gibets du Moyen-Age. Dépassant la porte dite « Barrière de Paris », nous passons entre Arnauné, temple du rugby à XIII et la Poste, dépassons la Casa de España et sa noria, et un peu plus loin, la place du Marché aux Cochons…».

Sans titreLe quartier 3.1 en 1772

« Les fourches patibulaires ou salada. »

    « Du Moyen-âge au 18ème siècle, Toulouse est enserrée dans ses remparts, la porte Arnaud-Bernard ouvrant, au Nord, sur la Grande Lande, gardiage (territoire adjacent à la ville de Toulouse, soumis à la juridiction immédiate des Capitouls) quasi désert à usage de pâture, livrée aux guerres et brigands de toutes sortes. Seuls le couvent St Roch des frères Minimes et son église s’établissent « extra muros » en 1503.

A cette époque, les criminels condamnés à mort par la Justice étaient exécutés à la Porte de la ville, plus tard place St Georges. Bannis même au-delà du châtiment, ils étaient privés d’une sépulture chrétienne. Leurs cadavres étaient exposés « jusqu’à complet pourrissement » et « à titre d’exemple dissuasif » sur de grands gibets, ou « franches de Justice », appelées SALADA en occitan. Ces gibets devaient se situer à « moins de 1000 pas » du couvent St Roch, à peu près à l’angle de l’avenue des Minimes et du boulevard Pierre et Marie Curie.

Ce lieu « d’horreur et d’épouvante »répandait une odeur infecte sur le quartier, jusqu’à Lalande les jours d’Autan !

Au cours des décennies, les lieux se peuplèrent : fermiers, éleveurs, artisans… Des années de demandes et de pétitions des habitants auprès de l’Intendant, des Capitouls, du parlement, restèrent vaines.

Enfin, un « Appel au Roi » porta ses fruits et, en 1786, Louis XVI supprima cette « Franche de Justice » indigne…

Bien sûr, cette origine de nom, sombre et bien peu glorieuse, amène les habitants actuels de notre quartier à préférer l’attribuer aux nombreux maraîchers qui ont peuplé et mis en valeur tout le territoire nord à partir du 18ème siècle (et ce jusqu’aux années 1960-70) en cultivant paisiblement leurs légumes (et d’innocentes salades !) et la fameuse violette toulousaine… il faut se réconforter ainsi…

N-B : il existait une autre « SALADA » au Sud de Toulouse : il demeure en mémoire le chemin de la Salade Ponsan qui devait y mener.

Il reste à prendre en compte l’élargissement du carrefour de la Barrière lors de la construction de la ligne B et surtout de l’installation de la sculpture monumentale du sculpteur plasticien Bernar Venet :

Trois maisons de la « pointe » avenue des Etats-Unis/avenue de Fronton ont été rasées, la façade typique du Bon Café reconstituée.

Bien des « explications » techniques et mathématiques ont été avancées sur cette œuvre, aucune sur son sens – peut-être ne faut-il pas en chercher ? – mais, vu l’origine historique lointaine du lieu, les polémiques n’ont pas manqué lors de la pose des arcs ; j’ai souvent entendu : « il n’y manque plus qu’un pendu pour faire un gibet ! »…

On n’a pas demandé l’avis des habitants, ils auraient sûrement préféré une grande noria par exemple, rendant hommage aux maraîchers qui eux, ont apporté la vie à tout le quartier, et pendant près de deux siècles aussi ! »

« L’Octroi – La Barrière de Paris »

« Au début du 19ème siècle, fermiers, éleveurs, marchands, maraîchers, aubergistes, forgerons, artisans divers s’installent au-delà du Canal du Midi, creusé au 17ème, repoussant les limites de l’agglomération toulousaine.

Etablis en 1808 et « destinés à financer les dépenses de asiles et hôpitaux », des droits de douane municipaux sont perçus sur toute marchandise entrant en ville : C’est l’Octroi.

Chaque route menant à Toulouse est pourvue d’un barrage (les barrières) et d’un poste de contrôle tenu par les employés de l’octroi surnommés « gabélous » par les Toulousains, en référence aux anciennes taxes de gabelle sur le sel.

D’abord simple palissade établie au Pont des Minimes, puis bureau installé à la base des colonnes érigées en 1832 sur le pont par Urbain Vitry (et abattues en 1940 pour élargir le passage), l’Octroi des Minimes fut repoussé, la ville prenant un nouvel essor avec l’arrivée du train, au niveau actuel des boulevards Silvio Trentin et Pierre Curie (Marie n’y avait pas encore voix et voie !) ; un « mur de ronde » fut construit, deux portes principales situées à l’entrée de la route de Paris (devenue avenue des Etats-Unis seulement après-guerre) et de la route de St Alban (avenue de Fronton).

D’où l’origine du nom demeuré de « Barrière de Paris ».

Beaucoup d’anciens du quartier ont sûrement souvenir du « fameux mur de ronde » car il en demeurait encore de grands pans, à demi écroulés, le long de prés, des dernières fermes, et du boulevard Silvio Trentin, dans les années 1950, début des années 60…

Un poste d’octroi existait aussi route de Launaguet.

Dans notre quartier, un solide bâtiment carré abrita les bureaux de l’Octroi et ses gabélous de 1856 à 1940, quand les octrois, et leurs taxes, furent supprimés. Après la guerre, il fut utilisé comme bureau de Poste jusqu’à la fin des années 1960, avant la construction de l’actuelle Poste (1972).

Situé à l’angle du boulevard Silvio Trentin, et abattu lors de l’élargissement du rond-point, il laisse des souvenirs à de nombreux habitants du quartier.

L’entrée route de Fronton avait une guérite plus modeste mais, comme sa voisine, était protégée par une imposante grille, comme en témoignent les deux ou trois clichés d’avant 1914 pris « à la Barrière », aussi précieux que rares.

Outre l’honneur d’être photographiée, la Barrière de Paris doit sans doute à ses grilles – elle était la seule à en être nantie – d’avoir conservé son titre et son nom à travers les décennies. »

« Suggestion : sans doute une demande du Comité de Quartier aurait-elle plus de poids que la mienne seule (qui n’a eu aucun écho) pour obtenir un panneau didactique sur l’origine du nom de la Barrière de Paris à la station de métro ? On y entend encore trop souvent : « c’est drôle ce nom : on n’est pas à Paris et il n’y a pas de barrière » !… »

Barrière du pont des Minimes 1840_R2 Barrière de Paris 1936 (le tram à gauche)
La Barrière du Pont des Minimes en 1840 La Barrière de Paris en 1936 (le tram à gauche)
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L’octroi et le mur de ronde en 1927 L’octroi de la Barrière de Paris en 1967

 

« Et la Barrière au 20ème siècle ?… souvenirs… »

« Pour les habitants de longue date, c’est en effet « la Barrière », le centre d’animation du quartier, l’endroit d’où l’on part pour « aller en ville » ville qui ne débute qu’après avoir franchi le pont des Minimes ! La Barrière, c’est au 20ème siècle, le terminus du 10, le tramway emblématique du secteur Nord pendant cinquante ans, de 1906 à 1957, l’un des derniers de Toulouse à être remplacé par un autobus.

Le « tram » c’est une motrice robuste et rapide (entre 25 et 40 km/h) et des remorques plus ou moins « baladeuses » dans les virages (c’est d’ailleurs leur surnom). Les planchers sont en carrelets de bois très durs, les sièges sont en lames de bois verni (et aussi durs !).

Une plate-forme extérieure à chaque extrémité facilite la montée et la descente, les vitres latérales peuvent s’ouvrir complètement en été. Electrifié, le tram circule sur des rails plats (redoutables par temps de pluie pour les premiers vélos !) prenant son énergie sur des câbles électriques en axial, à l’aide d’une longue perche munie d’une roulette.

A Arnaud Bernard, où le câble du « 10 » croise celui de la ligne « 1 » (Ponts Jumeaux) il arrive souvent que la perche « saute » : arrêt brutal du tram ! Conducteur ou receveur descendent alors et remettent la perche en place en tirant sur une longue corde, encouragés par les voyageurs…

Le conducteur, appelé « watman » – c’est de l’exotisme et le premier mot d’anglais appris par les enfants du faubourg ! – fascine : on reste sur « la plateforme » pour le voir manipuler son volant horizontal à manivelle de laiton, et actionner du pied la sonnette pour dégager la voie, et c’est souvent !

Le receveur (ou la receveuse, à partir de la guerre de 14-18, surnommée « Ponsinette », le créateur des Transports Publics étant Firmin Pons) n’est pas en reste : on admire son équipement, la planchette à vis portant les différents tickets bien serrés, la sacoche de cuir à monnaie portée en bandoulière, la belle pince à poinçonner fixée par une chaînette à la ceinture et surtout, surtout, la trompette en laiton qui décide du signal de départ !!

Les deux portent l’uniforme bleu marine avec casquette au calot (pour les receveuses) aux initiales brodées T.C.R.T. en fil doré. Tout un monde !… et beaucoup de nouveaux emplois pour les familles du quartier…

Venant de la ville, le tram laisse ses voyageurs sur la droite de la Barrière (à peu près comme aujourd’hui devant le Casino qui n’existait pas encore) et effectue un magnifique virage (admirablement ferraillant !) avant de revenir s’arrêter en direction de la ville devant le kiosque de fonte et bois peint en vert, récupéré du premier terminus au pont des Minimes (visible sur la photo des colonnes) et réinstallé à la Barrière de Paris lors du prolongement de la ligne (environ au niveau de l’actuelle Poste).

Il faudra attendre vingt ans de plus pour que l’avenue des Etats-Unis soit desservie jusqu’à Fondeyre… après de longues démarches !… comme toujours… Le kiosque ne fut démonté qu’en 1976… Mais qu’est-il devenu ? Il a, pendant cinquante ans, abrité et réchauffé les gamelles de centaines de « traminots » au service des habitants de nos faubourgs du Nord Toulousain… »

Tram 10 et son kiosque terminus Barrière de Paris_R2 Tramway type Jeumont datant de 1905 ligne 10 _R2

Le tram 10 et son kiosque terminus à la barrière de Paris

Tramway type Jeumont datant de 1905, ligne 10

 

Barrière de Paris, 20ème siècle

1856 : arrivée du train à Toulouse, gare Matabiau. Toute une population nouvelle s’installe dans les faubourgs à proximité de la gare. Et pour se rendre au centre, une première demande de transports collectifs apparaît, à laquelle Eugène Pons répondra en mettant en place un système de tram hippomobile, qui sera électrifié par son fils, Firmin Pons, à partir de 1872. C’est le tramway, qui s’arrête à l’octroi de la Barrière de Paris. Ce tramway entraînera la densification de notre faubourg et sera en fonction jusqu’en 1957.

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L’octroi, en cours de démolition, après avoir servi de bureau de Poste (jusqu’en 1971)

La Barrière de Paris, années 80

 

Toulouse, 1945 – 1975 : trente années d’après-guerre, les « trente glorieuses », marquées par un formidable essor économique et urbain, voient la mutation de Toulouse en Métropole régionale.

Dans les années 60, on commence à voir surgir, dans le quartier, des immeubles hauts qui incarnent la modernité.

Dans les années 70, c’est le début de l’étalement urbain, rendu possible par le développement de l’automobile. La voiture envahit la ville. Avoir une voiture, c’est un signe extérieur de réussite, de liberté, on peut aller où on veut, quand on veut. C’est l’époque de la construction des parkings Victor Hugo, Les Carmes, Le Capitole. Il n’y a pas encore de périphérique, tout converge vers le centre ville. Depuis la suppression du tram en 1957, les transports en commun sont assurés par des bus lents et encombrants qui n’ont pas de voies réservées. Les embouteillages sont monstrueux et aux élections municipales de 1971, ce sera la question cruciale…

C’est le règne de la voiture. L’octroi est démoli, ainsi que les restes du mur de ronde pour faire place aux grands axes d’entrée de ville se rejoignant à la large place ronde de la Barrière de Paris: la route de Paris, devenue plus tard avenue des Etats-Unis, l’avenue de Fronton, le boulevard Silvio Trentin, le boulevard Pierre et Marie Curie.

Barrière de Paris, années 2000

En 1983, la bretelle d’accès à la rocade Ouest depuis les Minimes par l’avenue d’Elche est mise en service, faisant du boulevard Silvio Trentin un axe d’entrée et de sortie direction Blagnac, Colomiers, Auch. Les embouteillages sont quotidiens, matin et soir.

En 1997, la ligne B du métro est en projet, avec comme objectifs de « contribuer à une forte diminution de la circulation automobile, en particulier sur les principales radiales à l’intérieur de la rocade, et de profiter d’une diminution de circulation des bus et voitures pour réaménager l’espace public en faveur des piétons et des vélos. » (extrait de document de l’AUAT, Agence d’Urbanisme et Aménagement Toulouse aire métropolitaine – Etudes de suivi ligne B – Synthèse « situation avant» – octobre 2008).

1997, c’est le début des études préliminaires pour la construction de la ligne. La station terminus de la ligne B est prévue Barrière de Paris. Le Comité de Quartier, avec son président Marc Miguet, participe aux concertations avec comme objectifs que le Stade Arnauné soit préservé et que la ligne B continue plus au nord, avec trois stations, La Vache, Trois Cocus et Borderouge. Le terminus d’autobus était prévu à la Barrière de Paris, au niveau du bar « Au bon café ». Finalement, après concertations, ce sera abandonné et le terminus de bus sera à La Vache.
En raison de l’implantation de la station de métro Barrière de Paris, la place sera largement transformée.

Un document de l’AUAT de décembre 1997 fait état d’un projet d’aménagement :

  • « envisager un nouveau mode de fonctionnement du carrefour prenant en compte les évolutions prévisibles du trafic résultant des conclusions de l’étude de circulation et en particulier des effets liés à la mise en œuvre de la ligne B du métro et du raccordement de la rocade Arc-en-Ciel sur l’avenue d’Elche.
  • Ce réaménagement imposera de redéfinir le périmètre de l’espace à aménager et très probablement imposera des acquisitions foncières en vue de démolitions (pointe avenue de Fronton / avenue des Etats-Unis)
  • La création d’une liaison transversale avenue de Fronton / avenue des Etats-Unis peut permettre la mise en sens unique montant de la partie basse de l’avenue de Fronton, simplifiant ainsi les mouvements à gérer Barrière de Paris. » 

Projet BP 1997Projet aménagement Barrière de Paris – 1997

Tout n’a pas été retenu.

Les axes principaux aboutissant à la Barrière de Paris sont restés à double sens de circulation. Le carrefour de la Barrière de Paris est toujours un carrefour à cinq axes de circulation, même six si l’on compte la rue Frédéric Bérat en sens unique de circulation, et qui rejoint la route de Launaguet.

Une grande sculpture s’élève, à 25 mètres au-dessus de la place et du rond-point, seule œuvre d’art extérieure à une station de métro de la ligne B. C’est l’œuvre de Bernar (sans « d ») Venet. Le monument en acier «corten» est composé de deux arcs verticaux de taille différente se croisant dans leur partie la plus élevée. Visible de loin, une façon de symboliser l’histoire de la Barrière de Paris et de ses fourches patibulaires?…

En 2007, la ligne B est inaugurée, l’aménagement de la Barrière de Paris terminé. Entre le garage Ford, un atelier spécialisé dans les pots d’échappement, un magasin à l’enseigne d’un gros distributeur de fleurs, des agences bancaires, un marchand de journaux, une moyenne surface, un bar-tabac, un boulanger-pâtissier, une mini tour du style architectural des années soixante-dix, la nouvelle configuration des lieux, avec trottoirs plus larges et création de pistes cyclables, n’a pas atteint les objectifs escomptés : la circulation ne s’est pas améliorée. La Barrière de Paris reste un carrefour à cinq branches, avec des axes à double sens de circulation, très fréquentés aux heures de pointe, dont l’écoulement est rythmé par des feux tricolores incontournables.

Le métro devait alléger la circulation dans ce quartier parmi les plus encombrés de Toulouse…

BP aménagement 2007

Barrière de Paris aujourd’hui : plusieurs projets d’aménagement

2020, 20 ans après le dernier aménagement, la « double crise de la saturation et du financement » est toujours d’actualité !…

Plusieurs documents font état de la problématique de la Barrière de Paris, et de la recherche de solutions : on voit que l’on réfléchit donc à des réaménagements…

2016 : La problématique est relevée par le Groupement INterland, diligenté par la Métropole, en septembre 2016: « Une armature routière en étoile, qui se caractérise par une succession de pénétrantes convergeant vers le centre ville, qui cumulent les fonctions de collectrices des flux automobiles, de support des lignes de bus, et des principaux itinéraires cyclables du secteur Une forte présence de l’automobile sur l’ensemble du territoire Un manque en maillage transversal structurant les liaisons avec les faubourgs, notamment à l’est, et entre les bassins versants de Launaguet et de Blagnac – Un réseau cycle en construction, mais qui reste discontinu, notamment au niveau des carrefours – Un réseau de bus, structuré autour du métro ligne B, avec une bonne couverture du territoire, mais des lignes de bus aux performances relativement faibles – Une offre ferroviaire, métro et Linéo qui se rejoint au niveau de La Vache, définissant un pôle d’inter-modalité important sur le territoire. »

Doc Interland trafic Doc Interland réseau routier Doc Interland réseau TC
Trafic et nœuds de saturation Réseaux artériel et interquartier Réseaux TC (métro, bus et ferré)

INterland pose le diagnostic et les enjeux et fait des propositions d’évolution que l’on peut voir sur les deux schémas ci-dessous :

Sans titre2 Doc Interland offre mobilité légende

Doc Interland réseau TC Proposition

  • Créer un franchissement supplémentaire en aval de la Garonne
  • Créer de nouveaux échangeurs au périphérique
  • Développer un pôle multimodal à La Vache : train, métro, bus Linéo
  • Créer des parkings relais (marqués P+R sur le schéma) à La Vache, au terminus de la ligne de métro B, mais aussi au terminus de la ligne Linéo 10, et plusieurs sur la ligne TER reliant St Jory à Matabiau.

Stratégie d’évolution pour le quartier Nord préconisée par INterland: faire évoluer l’usage de l’automobile, maintenir un équilibre emploi/habitat, faciliter les mobilités douces.

Remarques du Comité de Quartier sur ce projet INterland : Le Comité de Quartier a fait remonter à Tisséo son désaccord avec le fait que les boulevards Silvio Trentin et Pierre et Marie Curie deviennent des voies d’accès à la future gare Matabiau aggravant les flux de circulation barrière ed Paris. Nous avons toujours demandé que ces grands boulevards de notre quartier, qui ont tendance à partager en deux le quartier, soient réaménagés de façon à en faire des zones apaisées, végétalisées et avec des voies dédiées aux modes de déplacement doux, intégrées dans le quartier.

Le Comité de Quartier et les habitants demandent également l’acquisition de la parcelle Mazet à La Vache, pour concentrer au nord du quartier, et contre la voie ferrée, le parking relais pour le métro et le futur TER, et le terminus des bus.

2018 : L’Institut de la Ville organise depuis plusieurs années, en lien avec Toulouse Métropole, des ateliers de formation qui réunissent des étudiants toulousains de divers masters ou diplômes équivalents. Travaillant sur un terrain proposé par Toulouse Métropole, ils produisent en commun un diagnostic, puis établissent des propositions et préconisations d’aménagement. Ce travail débouche sur une publication « Les Carnets de Ville ».

En 2017, le site retenu est le territoire Nord de Toulouse, donc notre quartier.

Certains étudiants ont travaillé sur la Barrière de Paris, le boulevard Silvio Trentin et le boulevard Pierre et Marie Curie.

Leur diagnostic : « Les boulevards Silvio Trentin et Pierre et Marie Curie sont vécus davantage comme des limites que comme des liens. La Barrière de Paris reste le symbole de l’entrée dans la ville et les voitures y sont omniprésentes. » « Peu de mobilités douces : les nuisances sonores et visuelles sont très présentes. Les pistes cyclables longent les voitures et s’arrêtent brutalement à l’entrée du rond-point. Cette impression d’insécurité semble décourager les citadins à se déplacer en vélo. »

Proposition 1:

  • Avenue de Fronton en sens unique, la circulation est déviée sur la rue Bérat jusqu’à la route de Launaguet. Un terre-plein central végétalisé marque la séparation avec les vélos et permet de sécuriser les cyclistes.
  • Le long de l’avenue des Etats-Unis, le flux de cyclistes est reporté sur l’avenue de Fronton, et les trottoirs sont rétrécis, libérant de l’espace pour le passage de voies réservées aux bus.
  • Les boulevards Silvio Trentin et Pierre et Marie Curie qui rejoignent la gare Matabiau sont desservis par un tramway. L’avenue des Minimes est réaménagée pour accueillir un bus en site propre.
  • Réaménager un cœur de quartier Barrière de Paris : des espaces prévus pour accueillir diverses activités (jeux pour enfants, boulodrome) et favoriser la mixité. Priorité au piéton, l’ajout de pavés freine la circulation des voitures, vitesse limitée à 30 km/h. La végétalisation partielle de la place apporte des zones d’ombre en été.
  • Un cheminement pour les piétons et les cyclistes permet de relier directement La Vache à la Barrière de Paris.

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Remarques du Comité de Quartier :

Autant le sens unique de l’avenue de Fronton vers la Barrière de Paris, ou à partir de la Barrière de Paris, doit faire l’objet d’une concertation avec les riverains et les habitants du quartier, autant la déviation de la circulation sur la rue Bérat jusqu’à la route de Launaguet n’est pas cohérente.

Proposition 2:

  • La place prise par les voitures et les stationnements est réduite pour créer des espaces publics où s’installer, et des espaces verts. Ce lieu pourrait être le point de départ d’une trame verte permettant de relier les Mazades aux espaces publics le long du boulevard Pierre et Marie Curie.
  • Réaménagement du boulevard : la 3ème voie de circulation est utilisée pour le développement des modes de déplacements doux. Les voies sont végétalisées et élargies. La place pour les stationnements est réduite et des arrêts minutes sont aménagés près des commerces. Le boulevard est planté et devient une promenade d’agrément.

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2019 Groupe de travail du Comité de Quartier:

Un groupe de travail constitué de membres du Conseil d’Administration du Comité de Quartier et d’habitants de La Vache a élaboré une proposition d’aménagements du secteur La Vache :

  • aménagement du quartier de La Vache, de la station de métro 3ème ligne, de l’accès à la gare TER
  • le parking relais métro/TER déplacé sur la parcelle Mazet
  • les voies d’accès au parking par l’impasse du Marché Gare.
  • accès des autobus par l’impasse du Marché Gare, terminus des autobus sur la parcelle Mazet.

De la même façon, un autre groupe de travail a travaillé sur la station Fondeyre-Canal Latéral :

  • création d’un parking Impasse Barbara, accès à ce parking depuis la rue Garcia Lorca

Les deux groupes de travail demandent à stopper les voitures et le terminal des bus le plus au nord du quartier.

Les mêmes groupes travaillent aussi sur un maillage de voies de déplacements en modes doux à travers le quartier et interquartier.

Et demain ?

Quelles solutions pour faire de la Barrière de Paris non plus un rond-point, mais une des Places importantes de Toulouse, un véritable cœur de quartier et un endroit plus apaisé qu’actuellement ?

  • Une avenue de Fronton en sens unique avec une voie dédiée aux vélos et ouverture de voies d’accès à l’avenue des Etats-Unis?
  • Un réaménagement des boulevards Silvio Trentin et Pierre et Marie Curie, avec des voies réservées aux vélos, des voies végétalisées, faisant de ces boulevards des lieux de circulation plus apaisés, où il fait bon se promener ?
  • La place de la Barrière de Paris, avec des espaces publics, des espaces verts ?
  • Un vrai maillage sécurisé de pistes cyclables du canal Latéral à la voie ferrée, et du Nord au Sud ?
  • Des parkings relais en amont de l’entrée de ville, pour inciter les automobilistes à laisser la voiture pour prendre les transports en commun : train, métro, bus ?
  • Une offre de transports en commun diversifiée et cadencée, incitant les automobilistes à ne plus utiliser leur véhicule personnel : train, métro, bus ?
  • Une meilleure répartition des flux de circulation sur les axes du quartier et pas seulement sur ces avenues et boulevards, aboutissant à « l’entonnoir » de la Barrière de Paris ?

Les questions sont posées. Les réponses appartiennent aux habitants. C’est à partir des réponses des habitants, de ce qu’ils veulent pour l’avenir de leur quartier que la Barrière de Paris évoluera.

Bibliographie:

  • Melle Rose-Marie Bernard, habitante du quartier de longue date, que beaucoup d’entre nous connaissent, elle a fait l’école à beaucoup d’enfants du quartier qui sont allés à l’école Jules Ferry, nous a beaucoup aidés à la construction de ce bulletin. Elle a écrit « Les fourches patibulaires ou salada », « L’Octroi, La Barrière de Paris », « Et la Barrière au 20ème siècle ?… souvenirs… ».
  • Les photographies ont été prêtées par Melle Rose-Marie Bernard. Une photographie de la Barrière de Paris a été prêtée par Mr Jacques Coustère.
  • « Les Minimes, un quartier de Toulouse » de Mr Marc Miguet.
  • « Mémoire de fin d’études – Les transports publics urbains face à la « double crise de la saturation et du financement » – septembre 2014» de Mr Maxime Lafage.
  • Document de l’AUAT de décembre 1997 : projet d’aménagement de la Barrière de Paris.
  • « Etude du développement urbain des secteurs toulousains, diagnostics et enjeux, secteur Nord, Ville de Toulouse, septembre 2016» par l’équipe INterland.
  • « Carnets de Ville – février 2018 – Mobilités et centralités – Les quartiers Nord Toulousains » par l’Institut de la Ville.
  • Documents du groupe de travail Comité de Quartier et habitants
  • Document du PLUi-H – Toulouse Métropole – approuvé le 11/04/2019

PLU-iH 2019 Barrière de Paris

Barrière de Paris – PLUi-H Toulouse Métropole – Avril 2019

 

Pour le Conseil d’Administration du Comité de Quartier Minimes-Barrière de Paris,

Catherine Ortholan et Serge Baggi

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