Toulouse : les comités de quartier nord veulent une vraie dépollution au plomb.

Article paru dans la Dépêche le 24/10/2022, sur la dépollution du site STCM.

depeche24-10-2022Les comités de quartier des Minimes-Barrière de Paris, des Ponts-Jumeaux, des
Sept Deniers, de Ginestous-Sesquières et de Lalande souhaitent une vraie
dépollution au plomb et au cadmium, en profondeur, du site de l’ex STCM, à
Toulouse-Fondeyre. Ainsi que des réunions d’information des riverains.
La STCM, dans la zone d’activités de Fondeyre à Toulouse qui, depuis 68 ans, broyait
les batteries pour en extraire le plomb, a fermé ses portes fin 2020.
Elle laisse derrière elle 200 tonnes de plomb à l’intérieur de son site, dont seulement
la moitié sera enlevée et du plomb à des concentrations diverses dans les quartiers
tout autour, sous les vents dominants, selon les associations de quartier riveraines.
12 000 habitants sous surveillance sanitaire

Une surveillance sanitaire a été mise en place concernant 12 000 habitants à partir
des dernières courbes d’iso-concentration en plomb, dans le secteur au nord de la
Barrière de Paris.
Cinq comités de quartier étaient présents à la récente Commission de Suivi des Sites
Séveso 2 seuil haut (CSS), jeudi 6 octobre, Esso et STCM : les comités de quartier des
Minimes-Barrière de Paris, des Ponts-Jumeaux, des Sept Deniers, de Ginestous-
Sesquières et de Lalande demandent le traitement en profondeur du plomb sur toute
la parcelle de la STCM, la prise en compte du cadmium qui pourrait se trouver sur le
site et autour et la publication et la prise en compte des études de concentration en
plomb dans le quartier faites ces dernières décennies pour comprendre les écarts
entre les différentes courbes d’iso-concentration en plomb. Les cinq comités
demandent une ou plusieurs réunions publiques d’information des riverains en
présence des différents acteurs.
La capacité de traitement de la STCM, lorsqu’elle était en fonctionnement, était de 25
000 tonnes de batteries par an soit d’environ 20 000 tonnes de plomb. L’usine de
Toulouse a été rapatriée par son groupe propriétaire américain sur le site de
Bazoches, dans le Loiret. Le groupe doit en principe financer la dépollution prévue
surtout sur le premier mètre de profondeur.


Philippe Emery

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